La branche professionnelle des Entreprises de Services à la Personne, publie avec KYU LAB une étude relative à l’impact des évolutions réglementaires sur la branche des entreprises de services à la personne, à la demande des partenaires sociaux[1]. Près de 450 dirigeants et 200 salariés ont participé à cette enquête inédite, complétée par la statistique publique (INSEE DADS, DARES NOVA…). Cette étude a été réalisée via l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications, accompagné par AGEFOS PME.
Il s’agit de la première étude ciblée uniquement sur les Entreprises SAP (sans micro-entrepreneurs) et du premier sondage auprès d’employeurs et de salariés de la branche.
En pleine croissance et pas encore munie d’un rapport de branche, la branche se dote ainsi d’un outil qui tord le cou aux idées reçues, notamment celles des employeurs qui aiment à pointer le désengagement des salariés lorsqu’il est question de répondre aux revendications des organisations syndicales des salariés, en particulier de la CFDT qui est le premier syndicat dans la branche :
- 71% des répondants ont envie de satisfaire au mieux leurs clients,
- 59 % ont le sens de l’intérêt général,
- 50% veulent rester dans ce secteur plus de 5 ans alors que 63% de ces salariés interrogés n’ont pas vu leur environnement de travail évoluer ces trois dernières années ou négativement.
Comme le démontre l’étude, seulement 1/3 des salariés sont multi-employeurs. Une information précieuse pour la négociation de la prévoyance et de la mutuelle. Comme le souligne la CFDT, les employeurs avancent trop souvent l’argument de la multi-employabilité des salariés du secteur pour ne pas s’engager sérieusement dans la négociation de la prévoyance et de la mutuelle notamment.
Les dirigeants d’entreprises de services à la personne avancent trois grosses difficultés : le recrutement, la gestion du turn-over et la motivation des salariés.
A cela la CFDT répond en gardant son cap et en rappelant la nécessité d’améliorer les conditions de travail et le pouvoir d’achat des salariés de ce secteur vecteur d’emplois afin que la branche soit plus attractive et garde ses salariés.
Les retombées économiques de ce secteur et les métiers, souvent d’utilité publique, doivent aussi se traduire en reconnaissance pour les salariés des entreprises de services à la personne.
[1] La branche des Entreprises de Services A la Personne regroupe : la FEDESAP, la FESP, le SYNERPA, la FFEC, la FGTA FO, CFTC Santé et Sociaux, la CGT Commerces et Services et la CFDT Services. Ayant rejoint la branche en 2017, après le début de l’étude, la FFEC et ses adhérents n’ont pas été interrogés dans le cadre de ce projet.